L’un de des problèmes ralentissant la commercialisation ou l’achat de textiles est l’utilisation de matériaux faisant débats. C’est le cas des nanoparticules utilisées notamment dans les textiles à effet Lotus. Ces nanoparticules, encore mal connues par les scientifiques, ne sont pas très populaires parmi les consommateurs.
Que sont les nanoparticules et quels sont leurs avantages et leurs inconvénients, en particulier dans le cas des textiles utilisant l’effet Lotus?
a. Un scepticisme de plus en plus grand des populations et des scientifiques envers les nanoparticules
Les nanoparticules sont présentes partout dans notre environnement, dans l’air que nous respirons, dans la nourriture, les cosmétiques et les tissus comme le Nanotex. Ayant de nombreux avantages du fait de leur taille (entre 1 et 100 nm c’est à dire environ 50 00 fois plus petit qu’un cheveux), c’est aussi cette dernière qui cause des problèmes potentiels.

Echelle de comparaison des nanoparticules avec l’ADN et les cellules. On peut voir que certaines nanoparticules sont plus petites que de l’ADN.
Ces particules sont tellement petites qu’elles seraient capables de s’introduire à travers les parois de la cellule, dans l’ADN et pourraient donc affecter le corps au niveau cellulaire.
Ceci peut être un avantage notamment dans tout ce qui touche la nanomédecine. Les nanoparticules permettant en effet une délivrance ciblée de médicaments susceptibles de réduire certaines réactions indésirables ou effets secondaires. L’utilisation de nanoparticules dans la recherche pour de nouveaux traitements a permis de mettre au point des médicaments entièrement nouveaux.
Mais dans certains cas les nanoparticules sont dangereuses pour la santé.

Les nanoparticules présentes sur le vêtement qui est porté peuvent ainsi rentrer dans le corps par la peau.
Si les nanoparticules utilisées dans le produit sont toxiques, elles pourraient occasionner des dégâts importants notamment au niveau cérébral. Le problème est que des matériaux non toxique à de plus grandes échelles pourraient être polluants à l’état de nanoparticules, à cause de cette capacité à s’introduire dans les cellules et endommageant directement l’ADN humain et créant ainsi des cancers. Les industries utilisent des nanoparticules sans étude de toxicité préalable.
L’utilisation de nanoparticules entraîne de nombreux débats, autant parmi les scientifiques que les autorités ou encore les populations. Mais certaines études se contredisent et il n’existe pas encore suffisamment de données pour évaluer les risques pour la santé de l’homme ou sur l’environnement afin de décider s’il faut les interdire ou non.
b. Un problème d’efficacité à longue durée des textiles à Effet Lotus
Comme vu précédemment (partie I), les textiles inspirés de l’effet lotus sont recouverts de nanoparticules qui garantissent l’entière efficacité du principe de superhydrophobie. Malheureusement, ces nanoparticules se dégradent peu à peu à force d’usage et sont très fragiles aux frottements, quotidiens dans le cas d’un textile porté. Le tissu perd peu à peu ses propriétés hydrophobes jusqu’à devenir auto-salissant: les particules de poussière sont retenues par le textile mais ne sont pas emportés par l’eau qui est absorbée. Le textile perd donc ses propriétés et ce qui était un avantage devient un inconvénient.
Les textiles utilisant l’effet Lotus ne sont donc pas bien perçu par les populations et leur effet non polluant n’est pas encore à son apogée. Les matériaux utilisés dans les textiles inspirés du vivant ne sont pas tous bon pour l’environnement (les nanomatériaux dans le cas des textiles utilisant l’effet Lotus ou encore le nylon dans le Morphotex). Malgré les avantages certains de ces textiles par rapport à ceux existant de nos jours, un textile inspiré du vivant entièrement respectueux de la nature n’existe pas encore.